Carte du Parc National des Hauts, Ile de la Réunion

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Plusieurs décennies de politiques publiques visant à préserver et à valoriser les Hauts de l’île ont permis en 2007 la création du parc national. Les étapes d’élaboration du projet ont fait émerger une forte implication locale dans la préservation et la gestion de ces espaces naturels. En 2000, la mission de création est installée ; en 2004, le Premier ministre signe un arrêté de prise en considération et l’enquête publique conclut favorablement, avec quelques recommandations.
Le Parc a fait avancer parallèlement le dossier de candidature au patrimoine mondial de l’UNESCO pour les « sites et paysages volcaniques de La Réunion ».
Le cœur de l’île a été classé en Parc national en 2007.
L’exceptionnelle valeur des paysages et de la nature des Hauts de l’île trouve ainsi l’outil de protection, de découverte et de mise en valeur qui lui manquait, mais aussi la reconnaissance qu’elle mérite sur le plan international.
L’établissement public nouvellement créé s’inscrit résolument dans un réseau de coopération internationale, notamment indian-océanique, en associant à ses instances les meilleurs spécialistes des sciences de la terre et de la vie d’Afrique du Sud, de Madagascar et de Maurice.
Le parc national doit aussi mobiliser la fierté des Réunionnais pour les aider à mieux comprendre, découvrir, goûter et respecter ce trésor qu’ils habitent.
Le cœur protégé du parc national recouvre 42 % de la surface de l’île, à proximité toujours immédiate d’une grande couronne urbaine littorale de bientôt un million d’habitants. La protection de la nature y sera efficace en étant assumée par les habitants et les décideurs locaux eux-mêmes, dans leurs comportements quotidiens.
L’île est un des territoires les plus jeunes de la Terre (3 millions d’années), mais aussi une des sociétés les plus jeunes (15 générations) et les plus dynamiques.

Le cœur abrite un vaste complexe naturel de plus de 100 000 hectares, dressant face à l’océan indien un mur étagé de 3 km de haut, véritable laboratoire de l’évolution contemporaine de la terre et de la vie.
Des paysages naturels grandioses, en cours de façonnage par une activité volcanique et des processus érosifs exceptionnels.
L’activité actuelle de La Fournaise, permanente et spectaculaire, mais aussi ses avatars récents successifs et concentriques. L’héritage encore en action du Piton des Neiges, grand livre ouvert de la Terre, théâtre du volcanisme et de l’érosion, avec ses majestueuses planèzes et ses fabuleux cirques, actuels (Salazie, Mafate, Cilaos), comblés (Bébour), avortés (Les Makes) ou esquissés (Grand Bassin).
Un laboratoire actif de l’évolution des éléments, la terre, le climat et l’eau, avec des records mondiaux pour les épisodes pluvieux courts et pour l’érosion.
Un ensemble exceptionnel, étagé en altitude, d’écosystèmes non perturbés de la forêt tropicale océanique.
Le cœur du parc national abrite 94 % de la richesse de l’île, soit plus des 4/5 des Mascareignes, elles-mêmes classées 19 ème des 34 « points chauds» de la biodiversité de la planète (Union internationale pour la conservation de la nature).
Une extraordinaire variété des milieux et faciès, de par la puissance accidentée des reliefs, étagements et expositions.
Un laboratoire actif de la vie insulaire, véritable théâtre de l’évolution des espèces (avec un taux d’endémisme exceptionnel et des phénomènes actifs de spéciation) et de la colonisation des milieux (avec la « réinitialisation » périodique de la vie sur les coulées de La Fournaise, mais aussi avec la pression envahissante d’espèces exotiques gravement menaçantes).Le paysage culturel des « îlets » du cirque de Mafate, isolés et sans desserte routière, façonné par les 200 familles qui l’habitent, pionniers parmi les pionniers.

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