AAC

Agriculture-Artisanat-Culture

x > Voir le document de présentation du statut de SCIC
x > Voir : La SCIC HQES tybe Bernica ( Société Coopérative d’Intéret Collectif à Haute Qualité Environnementale et Sociale ),
x > une étude des potentialités du format SCIC HQES et des critères d’appélations et de labélisation …

La coordination de la mise en œuvre des différents projets vers une plate-forme localement adaptée, doit optimiser les retombées positives : hors la production de services et d’activités modèles en matière de développement durable et d’économie solidaire, elle doit favoriser :

- La reconnaissance et la transmission des originalités écologiques et culturelles du lieu

- La mémoire, l’interactivité et l’émulation créatrice, en favorisant les partenariats avec les acteurs du développement local ainsi que l’accueil de spécialistes, de maîtres-artisans, de scientifiques ou d’artistes, toutes personnes à même de favoriser la compréhension collective des rapports socio-environnementaux, l’intégration des connaissances et des compétences, des savoir-faire et des arts de vivre, par la mise en œuvre de formations, de conférences, de performances ou de projets communs. L’Habitation encouragera les techniques traditionnelles, tout en recherchant et en expérimentant les innovations adaptées, pour une production variée de haute qualité.

- La diffusion et la mise en synergie des expériences en matière de développement durable, par la transmission orale, l’exemple concret et l’offre d’un champ d’expérimentation, ainsi que par la réalisation de productions audiovisuelles et de bases de données géographiques.

L’objectif cléf de ces différentes démarches est la création d’un modèle dynamique de productions harmonisées avec les conditions d’épanouissement social et environnemental.

La SCIC HQES ( Société Coopérative d’Intéret Collectif à Haute Qualité Environnementale et Sociale ) pratiquera un fermage bioéthique et démonstratif. Elle adoptera à la fois des pratiques agricoles traditionnelles et des pratiques innovantes, respectueuses des équilibres écologiques, des terrains et des paysages, et permettant la préservation et la transmission de la biodiversité. Cet objectif implique un ensemble de choix concrets :

- Une gestion des intrants orientée vers l’autonomie en matière de fertilisation et de traitement : utilisation d’un biodigesteur, du compostage, de l’épandage, de la lombriculture, de la Terra Preta, des auxiliaires de culture et des variétés rustiques.

- Le recyclage des eaux de pluies : optimisation du drainage et du ruissellement, mise en place de marais filtrants

- La complémentarité des cultures, pour enrichir les sols, structurer et harmoniser l’espace.

- La cueillette, la consommation sur place, la prise de commandes (paniers de saisons, boutures, sculptures végétales…). L’aménagement et la distribution des produits agricoles viseront à valoriser le lien socio-environnemental, aider à la compréhension des écosystèmes et stimuler les sens. On accordera une attention particulière au verger créole, à la culture des produits lontan, du café, de la vanille en sous-bois, des plantes endémiques, aromatiques et médicinales.

- La sélection des productions certifiées et originales, à même de séduire les commerces locaux et internationaux, les secteurs du tourisme, de l’hôtellerie et de la restauration, comme d’alimenter les jardins, la cuisine, le marché et l’artisanat local.

La production artisanale sera harmonisée avec les ressources biologiques, énergétiques et culturelles. L’aménagement du site favorisera ses interactions avec les autres secteurs d’activités, agricoles et culturels, et permettra la mise en valeur des produits et des savoir-faire traditionnels du patrimoine réunionnais. On favorisera en particulier la taille de la pierre, la ferblanterie, le tressage de calumets, le bardage, la vannerie, le travail du bambou, du bois de goyavier, de l’argile et du cuir, et la fabrication d’huiles essentielles et végétales.

D’autre part, les choix écologiques inhérents au présent projet se traduiront par une gestion optimale des déchets et des nuisances, le recyclage des matériaux, la confection de packaging bio pour les produits agricoles, et enfin l’emploi de sources d’énergies vertes (solaire, thermique et photovoltaïque, éolienne, récupération des gaz de décomposition, stockage de froid latent…) qui se développeront au fil du temps grâce à l’installation progressive de structures intégrées dans le paysage.

Comme pour les activités agricoles, l’aménagement de l’espace le rendra propice à l’échange et à la créativité, en favorisant le dialogue entre public et artisans, les pluri-partenariats et la mise en place de diverses formations.

Ce secteur d’activités aura pour objectif de mener la réflexion sur les nécessités et les conditions du développement durable, par la sensibilisation au lien social et environnemental et la prise de conscience des responsabilités qui en découlent. Cette réflexion s’inscrira dans le cadre de la valorisation du patrimoine matériel et culturel de la Réunion. Elle implique la mise en place de moyens variés :

-L’accueil et l’organisation de réunions, de conférences, de débats, de festivals
- L’accès à la documentation et à Internet

- La formation aux techniques médiatiques : ateliers photo, audio, vidéo, montage d’un journal, d’une radio, d’émissions télé …

- Les activités pédagogiques : cours, soutien scolaire, expositions, ateliers, familiarisation avec les arts corporels et culinaires, partenariats avec l’éducation national dans ses actions en faveur de l’éveil au questions écologiques et sociales, au travers de programmes comme l’EEDD (Education à l’Environnement et au Développement Durable) lancé en 2005…

- L’accompagnement des initiatives de développement durable, l’aide au montage de projets.

Les moyens mis en œuvre, par l’information et la mise en relation des acteurs du développement du territoire, contribueront au renforcement du tissu associatif, des liens inter-institutionnels, des échanges entre coopératives, entreprises et particuliers.

l’amélioration du cadre de vie et la valorisation des ressources humaines

La prise en compte croissante et inéluctable des nécessités de modèles de développement durable correspond parfaitement à la démarche écologique et sociale qui guide la coopérative ; cette adéquation en assure la pertinence et la pérennité.

La coopérative couvre un vaste champ d’action. Par la diversification de ses productions, de ses procédés de commercialisation, de ses activités et de ses services, elle favorise les innovations et la stabilité. Bénéficiant de contacts et de partenariats multiples, elle accède à l’autonomie pour la production, la transformation, la commercialisation et la promotion de ses produits et services. La coopérative souligne la nécessité d’une production adaptée aux ressources naturelles et culturelles en mettant en place des structures énergétiques propres. Elle s’appuie sur la mutualisation des savoir-faire lontan et innovants pour intégrer constructions et aménagements traditionnels dans le patrimoine écologique et culturel de la Réunion. Elle favorise en outre les échanges interculturels et la formation continue.

Ses bénéfices seront donc tangibles sur deux plans essentiels: l’amélioration du cadre de vie et la valorisation des ressources humaines et du potentiel professionnel. La santé et le bien-être feront l’objet de différentes approches. Les compétences individuelles seront développées dans le cadre de tâches évolutives et interactives guidées par les experts des divers domaines concernés.

L’esprit de la coopérative sera de promouvoir un confort de vie HQES respectueux de la diversité écologique et culturelle. Son ambition est de généraliser le concept de développement durable à l’ensemble du corps social. Le concept de « case à DD »,où seront intégrés les matériaux et les savoir-faire traditionnels, sera valorisé par les ABL, et pourra servir de modèle à d’autres types d’environnement.